Inventer sa Sangha


Qu’est-ce qu’un ou une Sangha ?


La Sangha est au départ une notion bouddhiste qui désigne une communauté de personnes qui se réunissent et se rassemblent pour échanger, discuter et partager sur les enseignements du Bouddha.

La Sangha fait partie des Trois trésors dans lesquels tous les bouddhistes prennent refuge, à savoir le Bouddha, le Dharma, la Sangha.

Dans le bouddhisme, aucune règle n’indique qu’un groupe de personnes puisse être régi par une institution ou une autorité quelconque. Personne ne peut prétendre que sa communauté représente « La Communauté » [bouddhique ou autre].

Le Bouddha n’a jamais dit qu’il n’existe qu’une seule voie juste ou qu’un seul individu puisse avoir le pouvoir de décréter quoi que ce soit sur le Dharma du Bouddha.

Le Bouddha n’a également jamais dit qu’il faille faire partie d’une communauté pour pratiquer. On savait qu’il s’isolait lui-même à certains moments. De plus, il atteignit l’éveil tout seul, de son plein gré.

C'est donc sur ces bases d'ouverture et de tolérance, qu'on peut inventer une définition plus large de la Sangha, désignant alors une communauté qui se réunit pour échanger, discuter et partager, sur des thèmes très variés.

Ce que je propose ici est une Sangha pour aborder des thèmes très variés comme la recherche de sens dans sa vie, la joie, le partage, la bienveillance, l'entraide, l'autonomie, le respect, et bien d'autres choses.

On voit ici que ce concept de Sangha est radicalement différent des injonctions des religions abrahamiques par exemple, qui proclament qu'il n'y a qu'un seul dieu, qu'une seule vérité, qui a été révélée à 3 personnes différentes, à 3 époques différentes, et dont les textes "sacrés" sont des recueils d'injonctions contradictoires et ont donc été à la base de millions de morts essentiellement par l'intolérance intrinsèque à ces monothéismes. Il est difficile, sinon impossible, de respecter un être suprême qui offre une longue vie à des dictateurs sanguinaires et laissent mourir des millions d'enfants innocents de faim et de maladie. De même, accorder un quelconque crédit à une religion qui vénère un personnage comme Abraham, qui est capable de tuer son propre fils juste parce qu'il a entendu une voix lui dire de le faire, alors que n'importe quelle personne sensée et humaniste considérerait ce personnage comme un psychopathe dangereux, reste et restera toujours problèmatique.

Comment avoir une recherche spirituelle en étant entouré de mythologies mortifères qui sont autant d'insultes à l'intelligence et à l'humanisme les plus élémentaires?

Il existe pourtant des visions du cosmos qui ne sont ni des insultes à l'intelligence, par exemple le Taoïsme, ni des insultes à l'humanisme, par exemple le Bouddhisme. Plutôt que de s'en remettre à un "Sky Daddy" arbitraire, jaloux, violent, injuste et cruel qu'il faudrait craindre plutôt que respecter, ces spiritualités "monistes" et non dualistes, proposent de travailler sur soi, humblement et patiemment, et de chercher le divin en soi, plutôt qu'ailleurs, pour être en harmonie avec les autres et la nature. Il n'y a pas d'arrière-mondes, juste un seul Univers, notre Univers, qui contient tout, et que nous sommes invités à explorer et à partager avec tout le monde.

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